SAISON 2008-2009
24/09/2008 - Le corps
humain dans sa géométrie globale - Catherine Atlani
Danseuse et musicienne de formation, après plusieurs années de recherches sur le corps et la voix, Catherine
Atlani se définit comme une énergéticienne spécialisée dans les thérapies corporelles. Prenant en charge des cas dit « lourds » ou réfractaires aux formes usuelles de thérapie,
elle leur réapprend à vivre dans leur corps, en utilisant l’ensemble de leur potentiel énergétique (énergie vitale, souffle et mémoires). Ceci, d’une part, par un travail sur la posture,
dans lequel il s’agit d’intégrer l’alignement des corps « moteur, émotionnel mental » à sa propre géométrie corporelle, en comprenant que nous vivons dans une géométrie sphérique
et que tous nos mouvements sont spiralés. De l’autre, par un travail sur la voix qui apprend à vivre dans des « sons justes ». Chacun des chakra correspondant à une note et à une
voyelle, il s’agit « d’accorder » sa voix à sa verticalité corporelle, en sachant que notre corps est un instrument que nous devons apprendre à utiliser comme tel pour savoir vivre dans
la conscience des sons et de l'espace traversé.
Dans cette causerie, Catherine Atlani nous présentera ses recherches qui proposent des solutions simples afin de mieux intégrer notre espace corporel dans toutes ses dimensions.
29/10/2008 - Dolto avait
raison. L'image inconsciente du corps en énergétique - Michel Larroche
Je n'ai pas connu Françoise Dolto et je le regrette. Mais son œuvre me
passionne et j'avais depuis longtemps envie de lui rendre hommage.
Je ne suis pas psychanalyste, et n'ai jamais été analysant. Je n'ai donc, malgré l'intérêt que cette discipline suscite en moi, qu'une connaissance partielle du jargon professionnel en ce
domaine. Je vais donc vous parler dans ma jargonophasie d'énergéticien et de symboliste. Rassurez-vous, ce sera en fait un langage simple pour expliquer des choses simples.
Suivez-moi dans ce voyage qui va nous mener d'une simple cellule indifférenciée à un être complet, complexe mais pas compliqué, ce cheminement de l'intégration des archétypes universels qui font
de lui un maillon dans la chaîne de transmission d'informations du microcosme au macrocosme. Vous verrez alors sous vos yeux, dans un autre langage, se dérouler la constitution de cette image
inconsciente du corps qui permet au bébé de communiquer avec l'univers tout entier et de parler à son entourage avant même d'avoir la parole.
Et vous comprendrez alors certainement tout le plaisir que j'ai éprouvé à faire communiquer la planète des énergéticiens avec celle des analystes : lorsque ces deux approches totalement
différentes, sans aucun échange d'informations, arrivent aux mêmes conclusions, rejoignant de surcroît une frange importante des ostéopathes et la sagesse millénaire de la Grande Tradition, c'est
que nous ne devons pas être très loin d'une certaine vérité...
Michel Larroche, Docteur en
médecine est l'auteur de : "Mes cellules se souviennent …" (Edition Guy Trédaniel, Paris 1995, réédité en 2000); "… et si mes cellules savaient apprendre ? De la mémoire cellulaire à
l’intelligence cellulaire" (Edition Guy Trédaniel, Paris 2007); "Profession : Charlatan, Gare au gourou qui fait gourer !" (Edition Guy Trédaniel, à paraître en octobre / novembre
2008).
17/12/2008 - Croyances, sentiment d’exister et « mère archaïque » - Didier
Dumas
Les croyances constituent des fondations psychiques qui déterminent l’image que nous nous faisons de l’univers, de la vie et de la place que nous y occupons. Elles sont donc
indissociables de ce que Françoise Dolto et Donald Winnicott ont appelé le « sentiment d’exister ». Ce qui fait qu’elles s’enracinent donc dans les strates les plus profondes de
l’inconscient : celles où, à l’orée de la vie, l’enfant vit sa mère comme le seul « dieu créateur » auquel il doit son existence. Lorsque, en grandissant, l’enfant découvre le rôle
qu’a joué le sexe de son père dans sa venue au monde, la structuration œdipienne fait passer la mère du statut de « dieu créateur » à celui de « demi-dieu ». Mais si ses
parents ne permettent pas à l’enfant de se représenter la dimension sexuée de la reproduction, la mère reste alors, dans l’inconscient, une divinité archaïque à laquelle celui-ci continue
d’attribuer un pouvoir de vie et de mort. Dans les mythologies, cette instance maternelle archaïque que génère l’absence de structuration œdipienne prend les traits de divinités préverbales plus
ou moins démoniaques qui, telles les Parques, les Gorgones, les Erinyes grecques ou la Lilith juive, ne reconnaissent pas la loi du père (de Zeus ou de Dieu).
Après avoir cerné les différents visages de cette « mère archaïque », je montrerais la place qui lui revient dans l’une des caractéristiques de ce que le psychanalyste Jan Bastiaans a
appelé le « syndrome d’Auschwitz » : la culpabilité du déporté à être revenu vivant des camps d’extermination nazies.
07/01/2009 - Les fantômes de Van Gogh, Rimbaud et Freud - Bruno Clavier
La clinique des fantômes familiaux montre que des structures psychiques pathogènes,
héritées des ancêtres, hantent les descendants et handicapent leur capacité à vivre pleinement leur existence. Dans sa correspondance, Vincent Van Gogh écrit : « Je suis voué au malheur et à
l’insuccès ». Ce « suicidé de la société », comme l’appelait Artaud, nous interpelle grandement sur ce thème. La vie et la mort d’un autre « suicidé de la société », Arthur Rimbaud, nous
questionnent également en ce sens, nous incitant à comprendre ce qui peut bien présider à la tragédie de tels destins.
Si chez l’artiste, le génie est relié au ciel et à la création, il est aussi intiment relié, comme l’est sûrement le psychotique, aux souffrances de ses ancêtres. Freud qui est né, à quelques
années près, en même temps que Van Gogh et Rimbaud, n’a pas eu le même destin qu’eux. Il semble néanmoins intéressant de croiser son histoire avec la leur. Le propos est alors de voir en quoi ces
trois existences se sont inscrites, comme les nôtres, dans des généalogies particulières qui ont contribué, pour le peintre et le poète, à l’issue fatale de leur existence et, pour le fondateur
de la psychanalyse, à occulter ce qui était pourtant le prolongement logique de ses découvertes : les fantômes transgénérationnels.
11/02/2009 - Du chamanisme à la
psychanalyse : un itinéraire à contre courant - Alavaro Escobar Molina
Alvaro Escobar Molina naît en Colombie pour devenir « guérisseur » : sa famille maternelle indienne
dont une merveilleuse grand-mère lui offre le chamanisme en héritage. Les aléas de son histoire lui font rencontrer l’Occident. Après des études universitaires aux Etats-Unis, il finit par se
retrouver psychanalyste à Paris. Actuellement, il travaille sur l’enfermement en France dans les monastères et il œuvre à la rencontre des savoirs traditionnels et des savoirs thérapeutiques
occidentaux.
Lors de cette conférence, il évoquera son itinéraire et partagera avec nous l’intérêt du chamanisme dans sa pratique psychanalytique.
Alvaro Escobar Molina a publié l’histoire de son enfance : La montagne ensommeillée (Ed. Anne Carriere).
25/03/2009 - Ostéopathie et Verticalité - Yves
Guillard
Yves Guillard est ostéopathe. L’ostéopathie est basée sur la découverte de la mobilité crânienne qui commence au cours du quatrième mois de grossesse (le crâne possède un
rythme de huit à douze mouvements par minute et tous les tissus du corps bougent en harmonie avec lui). Or Yves Guillard a remarqué que la plupart des bébés sont mal positionnés dans le ventre de
leur mère. Si cette position n’est pas corrigée pendant la grossesse, le bébé se retrouve à la naissance avec un crâne disharmonieux et une inclinaison globale du corps vers la gauche. Il doit
donc compenser ce déséquilibre pour apprendre à s’asseoir, se mettre debout et marcher. Ce qui fait que nous sommes pratiquement tous installés dans une torsion. Quand la déformation vertébrale
est importante, cela crée une scoliose, mais dans les autres cas, cette torsion passe inaperçue.
Ayant appris à marcher avant de savoir parler, nous avons oublié jusqu’à l’idée de ce long apprentissage où nous avons dû tâtonner pour atteindre la verticale. Toutes les approches de la
mécanique corporelle partent donc de la fausse évidence selon laquelle nous aurions construit notre verticalité à partir du sol. On cherche donc à améliorer notre équilibre par des semelles
orthopédiques, de la rééducation, des corsets, voire des opérations, alors que la suppression de cette torsion est facile, rapide et qu’elle harmonise définitivement la verticalité corporelle. Le
sujet se retrouve avec des jambes de la même longueur, bien d’aplomb sur le sol, moins cambré, mais solide dans les « reins », le ventre relâché et les courbures vertébrales fortement
atténuées.
Yves Guillard a publié : "L’Ostéopathie en douceur, de la parascoliose à la Torsion Physiologique" (éd. Sully). Son site : http://www.torsion-physiologique.fr
29/04/2009 - L’enseignement des mathématiques …et
autres matières boosté par l’autolouange - Marie Milis
Marie Milis est professeur de mathématique. Durant plusieurs années, elle a travaillé, en Belgique, dans une école dite
de « Discrimination Positive » où se retrouvent des élèves qui, rejetés des autres établissements, y ont appris la non-estime d’eux-mêmes, avec son cortège de tactiques d'évitement,
d’absentéisme et de violence.
Comme, avec ces élèves, il est impossible de leur redonner goût aux apprentissages sans en passer par une revalorisation d’eux-mêmes qui leur permette de renouer une relation vivante avec leur
propre talent, Marie Milis s’est inspirée d’une tradition africaine, « l’autolouange » qui, pour Christiane Singer, est « une merveilleuse école de dignité ». C’est ce
dont elle nous parlera : comment elle en est venue à proposer à ses élèves d'écrire des autolouanges. En quoi cette pratique est bonne pour tous et à tout âge. Comment prononcer son
autolouange rend tangible la réalité lumineuse de la force de vie. Et en quoi cette expérience permet aux jeunes de venir témoigner avec elle.
Marie Milis a écrit : Souviens-toi de ta noblesse, la pratique de l’autolouange ou l’accouchement du cœur, préface et épilogue de Christiane Singer, Le Grand Souffle Éditions, 2007.
27/05/2009 - De l’Intention au Savoir
Faire : présentation du chapitre 8 du Ling Shu - Danièle Flaumenbaum
Le chapitre 8 du Ling Shu, un traité fondamental de médecine chinoise, est une
présentation méthodique des étapes qui nous permettent d’entretenir la vie et de la réaliser… Ce texte a fait pour moi révélation, tant dans ma vie personnelle que dans ma vie de
thérapeute.
Nous verrons comment avec finesse et implacabilité nous avons à charge d’enraciner la vie en nous pour pouvoir nous accomplir.
Selon Les mouvements du cœur de Claude Larre et Elisabeth Rochat de la Vallée (Ed. Desclée de Brouwer).
17/06/2009 - Comment la psychanalyse transgénérationnelle conçoit-elle l’oedipe - Didier Dumas
Toutes les traditions anciennes considèrent que la
construction et l’évolution de l’individu est orchestrée par un cycle de 7 ans. C’est aussi ce qu’a constaté Freud en appelant les trois premiers de ces cycles l’oedipe, la période de latence et
l’adolescence. Depuis, la plupart des thérapeutes considèrent que la structure affective et sexuelle avec laquelle on s’aime et fait des enfants se construit à l’âge oedipien entre 3 et 7
ans.
La construction oedipienne de l’enfant est ainsi à ce point importante dans la vie et la destinée de l’adulte qu’on ne peut la restreindre, comme cela a trop souvent été fait, au désir de
l’enfant d’éliminer le père pour posséder sexuellement la mère. C’est ce que je montrerai en présentant comment la psychanalyse transgénérationnelle considère que l’intégration de la sexualité à
l’âge oedipien n’est, non seulement pas indépendante de la façon dont l’enfant comprend la mort et la succession des générations, mais que la construction sexuelle implique également une
duplication la structure de mobilité sexuelle que les parents ont eux-mêmes hérité des leurs, laquelle explique la dimension transgénérationnelle de la répétition.